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Rebecca Guay, une singulière illustratrice

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Quand j'ai découvert, lorsque j'étais lycéen (en 1998), le jeu Magic the Gathering, je ne m'y intéressais pas en soi. Ce jeu de cartes semblait à mes yeux bien compliqué, avec des règles dans tous les sens, des mots obscurs et des textes peu compréhensibles pour le néophyte que j'étais alors. Toutefois, je ne le rejetais pas. En effet ce qui m'avait plu au premier abord, c'était la qualité des illustrations d'un tout autre niveau de ce que je connaissais alors. Il existait bien déjà quelques TCG comme The Lord of the Rings ou Vampire : la Mascarade, mais ils étaient bien confidentiels surtout dans de petites villes de province, réservés à une élite de geeks avant l'heure. MTG faisait déjà figure d'exception du point de vue de sa popularité. Parmi les illustrateurs talentueux tels Ron Spencer, Terese Nielsen, Richard Kane Ferguson, RK Post ou encore Brom, il y en a une qui m'avait vraiment fracturé la rétine : il s'agit de Rebecca Guay (notamment avec l'illustration de l'PIJptwrMIBu/sC3FpBXQhOyIOmwkHp5RnsKllBBJnJT9rcnaUvnjOW45Y4O4B18KAnge étoilée de l'édition Portal 1). Ce nom ne vous rappelle rien ? Elle a pourtant illustré de nombreuses cartes encore jouées aujourd'hui comme 7eyfaNcsVnMPUgAvkCWbN3hMGzCLGEScOSoD4I4YVdE=Messe noire, AzU+R/qpwxm+4v33RZa7sN0O2sp14JHhv0wQsW+VBlhqUJ3BPyZR3Vm8S2Dd8RqdBitterblossom, mGO9N0Nrl6P1qxICK/pgI+JBaZu9ALX5CxGiHsAZAMxZ/vfo1950gSgBHB5vTyTFAven Mindcensor, qzLAjZJWyg0FLwS8qA5qX4Emj/njob7Y4gv3cMSrXOTQLoingm6JvVpBDfYPJLpoPriest of Titania ou une illustration alternative de M+nMiENvdwGWcGRNV8vfPawjsXZTb74uQvQ1/G6XfYdDv58hj8dIBVrUg2++jC81Path to Exile. Depuis l'édition Alliance (1995) jusqu'à aujourd'hui sous la forme de rééditions, RG donne une vision du Multivers développé par WOTC. Avec un style graphique qui lui est propre, elle participait à mon sens à la création d'un imaginaire autour du jeu, un peu comme les citations de Victor Hugo, Baudelaire ou Lautréamont que l'on trouvait pour quelques textes d'ambiance (mais ça, c'était avant...). Mais, plus encore, son talent n'était pas seulement au service du jeu, il le dépassait dans le sens où on sentait un réel travail qui transcendait la commande, un style graphique qui lui était propre, une signature immédiatement reconnaissable en quelque sorte.

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La carte altérée par Sandreline qui m'a lancé dans MTG

Bien des années plus tard, alors que Rebecca Guay ne travaille plus pour WOTC (à mon grand regret, et je ne suis pas le seul, sa dernière intervention datant du coffret From the vault Angels avec une illustration inédite d'SfXwlPaCGpRIzD+dztTRSbkcDpfQzJYclHOP210n0rjf6Xd5Qbo0g5xUGx1RRXBuAnge de Serra, et rien avant ça depuis Magic 2010 avec la carte xdOZhm0TzYg2YIAJEV6ZHPOSNGFeOnEEBymhalKgCKc6sbQxiBeKXrfVf4rCjBTYRégénérer), il me semble important de lui rendre hommage à travers un article. Je ne développerai pas son parcours artistique ou d'illustratrice (ces éléments sont disponibles sur la toile), mais je tâcherai d'ancrer son travail graphique dans le champs des Arts, démontrant de ce fait ses inspirations et références. Gardez toutefois à l'esprit que je ne suis pas historien de l'Art, et que cet article n'est pas un cours. Je tente seulement de déterminer les influences probables d'une artiste en me basant sur des ressemblances formelles et quelques indices laissés par Rebecca Guay au gré des cartes illustrées.

Le Préraphaëlisme et le Symbolisme

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Ophelia, John Everett Millais, 1852. Huile sur toile,76,2 x 111,8 cm. Tate Gallery, Londres

Ces mouvements artistiques sont nés au cours du XIX ème siècle, en Europe. Héritiés direct du Romantisme, l'un et l'autre divergent de ce qui se faisait  alors (Académisme, Peinture officielle). Le Préraphaëlisme (Angleterre, 1848) se revendique héritier du peintre de la renaissance italienne Raphaël (d'où son nom). Ses pères fondateurs sont Dante Gabriel Rossetti, William Holman Hunt et John Everett Millais. D'autres peintres s'y sont joints ensuite comme Sir Edward Burne-Jones ou John William Waterhouse. Le Symbolisme (France, 1886) se caractérise davantage par le mysticisme, le goût exacerbé pour la rêverie et l'irrationnel (imagination contre réalisme). Les auteurs symbolistes parmi lesquels Gustave Moreau, William Blake ou encore Odilon Redon, trouvent leur inspiration dans les grands thèmes divins (bibliques, mythologiques ou païens) ou les contes et légendes (arthuriens en particulier). Les tableaux montrent des personnages humains en prise (selon les auteurs et les oeuvres) avec des dragons, des nymphes, des sirènes et des fantômes, avec la Mort qui rôde non loin ; sinon hantés par quelques visions cauchemardesques, leurs angoisses, le destin et la fatalité. Les scènes des tableaux de ce mouvement montrent des personnages au visage marqué par une mélancolie, parfois de la tristesse, avec un soupçon de fatalité au sens théâtral du terme. Ils s'inscrivent dans des cadres naturels (bois, rivière, prairie, lac...), comme suspendus dans le temps, à l'aube ou au crépuscule. On retrouve des ambiances inspirées du Moyen-Âge (idéalisation de l'époque gothique), avec des chevaliers montés sur leur destrier, des princesses se languissant, des animaux merveilleux...

Ces mouvements artistiques se retrouvent par indices dans les travaux de Rebecca Guay. Quelques unes rappellent des oeuvres préraphaélites comme 5CDNGBBtlZ8InNaM+8F6Cyz0REgVI+ZjbioeQTGl49c=Semailles que l'on peut aisément comparer à La mort d'Ophélie peinte en 1852 par Millais. Il y a aussi Beatrix Beata (1870) de Rossetti qui me fait penser à rvnSKp+WvQFQE7TowZeDZ1dTLNtxd4YQOYd+kbZvhln4e25l/zvWkV4O6ek7hJ3cDwell on the Past. Vous aurez sans doute remarqué que la plupart des visages de RG se ressemblent. Les préraphaélites avaient pour canon le visage de modèles particuliers tels Jane Burden ou Elizabeth Siddal, que l'on retrouve dans plusieurs toiles de différents peintres. Aussi il n'est pas rare que les artistes aient un visage-type, figurant une beauté idéale à leurs yeux. Cela participe à la cohérence d'ensemble des travaux et forme une signature.

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Beatrix Beata, Dante Gabriel Rossetti, 1870. Huile sur toile, 88 x 69 cm. Tate, Londres

Quand on se penche sur l'ensemble des illustrations de RG, elles s'inscrivent en grande partie dans des cadres proches des scènes symbolistes. Elles sont comme en suspend, dans la brume, s'étirant lentement dans un temps indéterminé. Plus encore, les visages de ses personnages sont le plus souvent emprunts de cette mélancolie, le regard nostalgique perdu dans le vague. Je pense notamment aux cartes +1fp9IsDU3unTfEXZjvjz5IxFbytvG2AaOXb9XhsElN73X5Qs/P332Kp9WsGB3MTAngelic Renewal, xFP+x2JjGDLxfOg20cISIXPMuBLnD2xJnKUpxpAOM9/VyVvareCpxNZeIu99JUf17mQI+I2z24OYU8JhkcM1yw==Enchantress's Presence, 4YByPWzTksPwOfODLokIT9drfTh3fcdobNrccAPBAg2EwW+dCarRkjA5z5s5yyC/Elvish Piper, ou encore IlDSCX5+L4i7qd+eXsxFDrldVf4mf6a+YnaI5Ku45pm0776hKnh2b6Mx69avGJrMGaea's Blessing et 2awJ7za+nH9DuQW9omp5BXd388j8RJuvzZkgPxVje70=Perish.

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John William Waterhouse, Saint Cecilia, 1895. Huile sur toile, 196 x 117 cm. Coll. privée

Gustav Klimt et la Sécession Viennoise

Un des plus grands artistes autrichiens du XIX eme siècle, et sans doute l'un des plus connus, est Gustav Klimt (1862-1918). Dessinateur et peintre de génie, il a réalisé entre autres oeuvres majeures le Baiser, Danae, Judith, la frise consacrée à Beethoven dans le Pavillon de la Sécession (arch. Joseph Olbricht, Vienne, 1897) ou encore les frises du Palais Stoclet (arch. Joseph Hoffmann, Bruxelles,1905-1911). Klimt est souvent assimilé au mouvement symboliste. Toutefois, il fut aussi chef de file de la Sécession viennoise, équivalent de l'Art Nouveau en France. Ses toiles représentent le plus souvent des portraits hautement stylisés ou des allégories peuplées de personnages féminins sensuels, noyés dans des décors somptueux donnant la part belle aux motifs décoratifs géométriques et aux dorures. La majeure partie des dessinateurs et autres amateurs d'art connaissent Klimt, et j'affirme que c'est le cas de Rebecca Guay.

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Danae, Gustav Klimt, 1907-1908. Huile sur toile, 77x83 cm. Galerie Würthle, Vienne

En effet, elle s'est très largement inspirée du peintre viennois pour l'illustration de la carte e2fG2zVWu6p+gnP78iVi2uypX27dPayaJOflWY7TZcI/SgeUloqHEMf/GBtmjTmoWall of Tears. Le dessin de cette porte particulière est issu d'une étude de Klimt pour l'allégorie de La Tragédie (1897). On retrouve deux silhouettes féminines vues de profil, l'une face à l'autre et le bras tendu, dessinant un encadrement de porte. Bien entendu la source d'inspiration a été adaptée, le dragon japonisant a notamment disparu (en partie seulement, le corps du reptile reste visible). Toutefois cette citation fait le pont entre les signes graphiques caractéristiques de l'oeuvre de Klimt (femmes sensuelles ondulantes, éléments de décors, univers liquide ou floral, ajout de feuilles d'or) et le travail de Rebecca Guay.

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Allégorie de la Tragédie, Gustav Klimt, 1897. Technique mixte, 42x31cm. Historische Museum, Vienne

Les aquarelles féériques d'Arthur Rackham

Autre artiste originaire d'Angleterre dont la veine graphique a largement inspiré Rebecca Guay, Arthur Rackham (1867-1939) s'est fait principalement connaître grâce à son travail sur maints contes de fées. Les aventures d'Alice au Pays des merveilles de Lewis Carrol, les contes des frères Grimm, ceux de Charles Perrault, des légendes irlandaises ; mais aussi quelques oeuvres de William Shakespeare, d'Edgar Alan Poe et de Richard Wagner sont passées sous ses pinceaux, principalement à l'aquarelle et à l'encre de Chine.

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The Infancy of Undine, F. de la Motte-Fouqué, par Arthur Rackham, 1909

Ses illustrations sont très fines et délicates, tantôt grotesques et empreintes d'humour, tantôt de gravité selon le sujet traité. Ses compositions sont relativement dynamiques, mettant en scène une nature vaporeuse habitée par des êtres fantastiques et surnaturels. Les personnages féminins sont nobles, sveltes et graciles, au visage doux et aux cheveux ondulants (à l'instar de ceux de Klimt). On peut y retrouver l'allure archétypale des elfes principalement, et il n'est pas étonnant qu'Alan Lee ou Brian Froud (illustrateurs anglais ayant mis en image les oeuvres de Tolkien) s'en soient clairement inspirés. Rebecca Guay s'inscrit dans la continuité de Rackham, aussi bien du point de vue du traitement des sujets que des techniques employées. Nombreuses sont les cartes qui rappellent l'illustrateur Fantasy : OXB0oBvH84laklWeUzbfCPyQq2PXMEdM0PkJnqHwD3M=Boomerang, 4sPh++0xbsvPm3Vgmdl0NniWIA7U65RtDmNzIg+ZeJM=Sky Spirit, j+1KJVokqNuAzP4wEGKMOeoeimj88XyfImmQ9018qss=Sea Sprite et Iy2deS53qaaCatiDXx6DUD9//RtH7aOqyNbdpQGKkePIdrzgDVE+sdG87FCc/lfjTaunting Elf.

Ouvrages et Art Book

Comme ses prédecesseurs, Rebecca Guay a illustré des contes pour enfants. Toutefois, ceux-ci ne sont pas traduits en français, ce qui limite leur accessibilité. En revanche, en 2013 est sortie une version française de Flight of Angels chez Urban Comics. Ce recueil regroupe 5 histoires complémentaires de scénaristes différents, illustrées dans leur intégralité par RG. On y trouve logiquement ce qui nous a séduit chez elle, son trait principalement et son univers féérique. Toutefois, RG adapte son style selon les histoires, si bien que parfois la bande dessinée perd en qualité et en précision (faire une illustration et faire une bd n'est pas un travail équivalent). Le trait peut paraître en effet relativement grossier, manquant de finesse et de précision. Ce recueil reste néanmoins un must have pour les fans inconditionnels amateurs de bande dessinée.

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Dernièrement, en 2014, RG a lancé une campagne de levée de fond sur Kickstarter pour produire et éditer un recueil d'illustrations intitulé Evolution : the art of Rebecca Guay. En un peu plus d'un mois, 709 contributeurs ont donné plus de 124 000 dollars, démontrant l'enthousiasme de ces derniers pour une telle entreprise. Cet Art Book de 160 pages en quantité très limitée réunit un ensemble de travaux réalisés entre 1993 et 2014 (pas d'illustration de Magic à ma connaissance, les droits d'exploitation devant appartenir à WOTC). Malheureusement, cet ouvrage n'est accessible que pour celles et ceux qui ont eu la chance et la possibilité de participer à cette levée de fond. On se contentera donc de collectionner les cartes de MTG (plus de 200 toutes éditions confondues), par lesquelles Rebecca Guay s'est faite connaître du grand public.

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Le mot de la fin

Je trouve réellement regrettable que Rebecca Guay ne travaille plus pour MTG. Rares en effet sont les illustrateurs de la première heure qui oeuvrent toujours aujourd'hui (Terese Nielsen en tête). Toutefois on peut comprendre que l'univers graphique de MTG évoluant (ce qui, il faut être honnête, n'est pas franchement le cas de RG) la direction artistique de Wizard a dû faire des choix. On ne peut pas dire que l'univers graphique de notre JCC manque d'originalité ni de pinceaux prestigieux (Aleksi Briclot, Daarken, Véronique Meignaud, John Avon, j'en passe...), cependant la qualité est globalement moindre à mon sens du fait d'une direction artistique quelque peu contraignante et des outils contemporains (Illustrator et tablette graphique en tête). Je suis un admirateur des techniques traditionnelles sans pour autant renier les avancées permises par le dessin assisté par ordinateur. J'aimerais trouver plus souvent des artistes et illustrateurs réellement talentueux (non de purs techniciens) qui enrichissent l'univers graphique de Magic the Gathering, amenant leur univers personnel et leurs propres références artistiques. A l'image des textes d'ambiance, les illustrations sont nécessaires à la qualité et la perception du jeu. Cela participe au plaisir visuel durant les parties et encourage la collection.

Enfin, pour les plus fans, il existe quelques listes de decks entièrement illustrées par RG. Ce sont principalement de listes vertes elfiques avec un splash potentiel blanc ou noir, RG ayant illustré peu de cartes bleues, rarement rouges. Malheureusement en EDH, aucune de ses créatures légendaires n'est viable en tant que général (6pV65iSLfZCBDo55G88c2nFr8gX6FCZpjkKUS+gWb7U=Kaysa ; +5sJgOkE0OGEV56gi4Dd2jwAyRX1jISvto/6fVUD2k9OCENaXj8QRkHcdgRj4J0Q/U6yv7EvLcSbym3kMpyw1Q==Azmira, sainte Vengeresse ; l2yGWkj+cLu6Tq6poQjuFbsGp+wbtd6c5ncyHWeHj4DUy63xF+Wv2z2iBIAWYdDpCtQzIlsOF0eu/bKom5n94A==Atalya, maîtresse sanctive ; A5mLXTZIWLMp+VtPxVjA7/HUMmkFKHS9dF1ojwUZUD5PHgq6DppzK3MvBfp3NGy9Commandante Isheu ; fort dommage que son illustration magnifique pour XrvAlSbidQFaDoh/0GZq4qLKzCfKnIbLCDN3uovjf/0=Titania n'ait été éditée qu'en Vanguard, même si Magali Villeneuve a fait un somptueux travail sur la transposition en créature...).

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Ce que nous pouvons souhaiter à l'avenir, c'est que WOTC maintienne son niveau d'exigence en terme d'illustration et continue de nous faire découvrir, à travers MTG, de nouveaux talents.

Merci de m'avoir lu !

Commentaires
onclefester le

Bien le bonjour ! Petite mise à jour de cet article.

Nous avons eu la surprise de découvrir dans les packs Commander 2016 des terrains de base inédits illustrés par Rebecca Guay. Il était plaisant de revoir son travail sur une carte tant cela était inattendu. Et, dans le cadre du programme Standard ShowDown : Ixalan, ce sont ces mêmes terrains, cette fois-ci en foil-qui-brille, que nous avons retrouvés.

Nous pouvons donc espérer de nouvelles surprises d'ici les années/éditions à venir. Qui sait, à l'occasion du retour sur Dominaria ?

ricozuka91@gmail.com le

C'est incroyable un tel talent, bluffant !

onclefester le

C'est ce qui fait la différence entre un "simple" illustrateur qui va se mettre au service de la commande sans réellement s'investir (par choix ou obligation > tout dépend du cahier des charges et de la liberté laissée par le client), et ceux qui ont déjà un univers marqué qu'ils mettent au service d'une commande. Après il n'y a pas de mystère, Rebecca Guay a beaucoup travaillé pour en arriver là, et c'est une artiste à part entière. Il y en a d'autres qui méritent un tel article, ce à quoi je m'emploierai quand je disposera de temps ;)


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